Sous ses airs de chien de garde prêt à tout pour défendre son territoire, le Doberman se révèle un chien délicat, et un parfait compagnon de vie pour une famille. À condition d’entreprendre une bonne éducation, le Doberman fait en effet partie de ces races de chien que l’on peut qualifier d’affectueuses. Derrière son apparence puissante (il peut peser jusqu’à 45 kg pour environ 70 cm au garrot), le Doberman se révèle plutôt amical avec les personnes qu’il est habitué à côtoyer.
Oui. Contrairement à l’image qu’il peut parfois renvoyer par son apparence dissuasive, le Doberman (ou Dobermann) est un bon chien, à condition de l’éduquer très tôt et de veiller à sa socialisation lorsqu’il est encore chiot. La bonne nouvelle, c’est que le Doberman est un chien intelligent et travailleur. Son éducation se fait donc assez facilement (sous réserve de suivre les bons comportements à adopter) et avec la participation active du chien. En tenant compte de ces deux éléments (éducation et socialisation), le Doberman se révèle un chien affectueux, prisé par les familles, y compris par les familles avec des enfants.
D’instinct protecteur, le Doberman est par ailleurs très souvent présenté comme un chien de garde. Méfiant envers les individus qu’il ne connaît pas, il n’hésitera pas à protéger les personnes qu’il a l’habitude de côtoyer, avec un attachement encore plus prononcé pour son maître. Sûr de lui, déterminé, le Doberman n’en demeure pas moins pacifique. Pour son épanouissement personnel (et pour sa santé, voir plus bas), il est vivement recommandé de lui proposer une activité physique régulière. Couplées à de longues sorties, des sessions de jeu contribueront à son bien-être.
Le Doberman est un chien sensible au froid. Son pelage court et sa sensibilité au froid et à l’humidité l’empêchent d’apprécier une vie à l’extérieur, et peuvent être à l’origine d’une perte d’énergie en période hivernale. En revanche, le reste de l’année, et dans un environnement à la bonne température, le Doberman déborde d’énergie. Sans activité physique pour dépenser cette énergie excessive, le Doberman peut se montrer irritable, voire agressif.
Non. Là encore, contrairement aux idées reçues, le Doberman ne fait pas partie des chiens catégorisés. Il n’est donc pas concerné par la loi et les mesures sur les chiens de catégorie comme le port obligatoire de la muselière sur la voie publique.
Le Doberman est un chien intelligent, assez facile à éduquer. Néanmoins, il exige un maître qui sait se faire respecter, au risque de voir le Doberman prendre l’ascendant et se comporter comme un dominant. Lors de la période d’éducation et d’apprentissage, le maître devra se montrer patient, persévérant, cohérent. Comme une bonne partie des races canines, le Doberman réagit plus facilement aux félicitations, aux encouragements et aux récompenses qu’aux réprimandes. L’éducation d’un Doberman implique ainsi un subtil dosage entre la définition des comportements qui sont autorisés et des comportements qui sont interdits, et une bonne dose d’affection du maître envers son animal. Son éducation réussie, le Doberman se révèle ensuite un chien de famille sans aucune difficulté comportementale particulière.
Les origines du Doberman donnent encore aujourd’hui lieu à des débats. Toujours est-il que l’histoire la plus répandue sur l’origine du Doberman est celle que l’on associe à l’Allemand Friedrich Louis Dobermann. Percepteur d’impôts au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, Friedrich Louis Dobermann est à la recherche d’une race de chien montrant des qualités de courage, de défense et d’agilité pour le protéger lors de ses déplacements professionnels (qui impliquaient d’avoir avec lui de fortes sommes d’argent).
Dès lors, Friedrich Louis Dobermann profite d’un rôle de chargé de gestion dans une fourrière locale pour effectuer des croisements. Le Doberman (ou Dobermann) serait ainsi le résultat de croisements entre le Pinscher allemand, le Rottweiler, le Dogue allemand ou encore le Braque allemand à poil court. Pour la petite histoire, il faudra attendre le début du XXe siècle, juste avant la Première Guerre mondiale, pour voir débarquer le premier Doberman sur le sol français, du côté de l’Alsace.
Fruit des multiples croisements évoqués ci-dessus, le Doberman affiche aujourd’hui une apparence de grand chien, au pelage court et dur, de couleur noire ou marron, avec des marques de feu situées au-dessus des yeux, sur le museau, sur le poitrail, sur la gorge ou encore sur les joues. La femelle mesure communément entre 61 et 67 cm, et le mâle entre 65 et 72 cm. Côté poids, le Doberman affiche un poids de forme aux alentours de 33 kg pour la femelle, et entre 40 et 45 kg pour le mâle.
Objet de nombreuses discussions chez les éleveurs et les passionnés de la race, les oreilles du Doberman sont naturellement tombantes. Lorsqu’un Doberman présente des oreilles dressées, c’est que ces dernières ont été coupées. En France, la loi interdit désormais de couper les oreilles d’un Doberman, sauf à des fins curatives. De la même manière, l’ablation de la queue du Doberman (caudectomie) est également proscrite sur notre territoire. Ce n’est pas forcément le cas ailleurs, notamment aux États-Unis.
À l’exception de sa sensibilité au froid et à l’humidité, le Doberman est un chien plutôt robuste et résistant. La durée de vie d’un Doberman oscille ainsi entre 10 et 12 ans. Comme une bonne partie des races de chien de grande taille (Golden Retriever, Bouvier Bernois, etc.), le Doberman est sujet à la dysplasie. La dysplasie de la hanche et du coude chez le Doberman peut entraîner des douleurs au niveau des articulations, et une certaine raideur. Il convient, pour l’éviter, d’être attentif à l’absence de la maladie dans la lignée familiale (il s’agit souvent d’une maladie génétique), et d’éviter les sauts intempestifs, notamment lors des premiers mois de vie du chiot. Parmi les autres problèmes de santé, on pourra mentionner, sans être exhaustif, l’atrophie rétinienne progressive, l’hypothyroïdie ou encore le syndrome de Wobbler. En vieillissant, le Doberman est par ailleurs sujet aux pathologies cardiaques. Le suivi de l’état de santé du Doberman tout au long de sa vie participe à le maintenir en bonne santé et à optimiser son espérance de vie.
C’est l’un des éléments clés du caractère des Dobermans. Le Doberman est un chien qui a besoin de se dépenser physiquement, en alternant si possible les longues balades et les moments de jeu. Les adeptes des concours d’agility, mais aussi les sportifs habitués à courir ou à multiplier les sorties à vélo trouveront avec le Doberman un formidable challenger pour les accompagner dans leurs défis sportifs. Particulièrement endurant, le Doberman apprécie autant les efforts des promenades quotidiennes que les efforts plus brefs et plus intenses sur des exercices de pistage, d’obéissance, etc. Il ne s’accommodera pas en revanche d’une vie en appartement. Une maison avec jardin (clôturé), et un maître qui dispose de suffisamment de temps à consacrer à ses activités fréquentes constituent le combo idéal.
Une alimentation riche et équilibrée constitue la base d’une bonne santé chez le Doberman. Les apports nutritionnels seront à surveiller lors de la croissance du chiot (le Doberman a une croissance longue), et à l’âge adulte pour maintenir le poids de forme de l’animal. Si le Doberman peut parfaitement se nourrir de "restes de table", il convient de privilégier une nourriture industrielle de qualité premium pour son alimentation. Celle-ci peut être sèche ou humide, tant qu’elle permet de répondre aux besoins énergétiques spécifiques du Doberman, avec un apport conséquent en protéines animales. Afin d’éviter la dilatation de l’estomac, il est vivement recommandé de respecter un temps de repos après chaque repas. L’alimentation du Doberman obéit à la règle des deux repas par jour.
Le Doberman est une race de chien qui ne nécessite que peu d’entretien. Le poil court du Doberman ne justifie en effet qu’un brossage léger, hebdomadaire, pour conserver l’aspect propre et brillant du pelage. Dans ce registre, il est préférable d’éviter les bains et les shampooings trop fréquents. Usés par les longues sorties, les ongles du Doberman ont rarement besoin d’être coupés. À défaut, il est recommandé de confier cette opération à un professionnel. Comme pour toutes les races de chien, il convient par ailleurs de veiller au brossage régulier des dents du Doberman, afin d’éviter l’apparition de tartre et la prolifération des bactéries. Les yeux et les oreilles font également partie des éléments à surveiller (et à nettoyer) chez le Doberman.
Le prix d’un Doberman varie selon les élevages et le pedigree de l’animal. En France, comptez en moyenne un budget compris entre 750 et 1 300 € pour vous offrir un Doberman ou Dobermann pure race. Un prix auquel il est nécessaire d’ajouter ensuite toutes les dépenses annuelles d’entretien, de santé et d’alimentation.
Oui, le Doberman fait partie des races canines réputées pour être compatibles avec la présence d’enfants. En qualité de chien de famille, le Doberman se montrera d’ailleurs très protecteur envers les enfants qu’il identifiera comme appartenant à son foyer. Il convient, en revanche, de toujours veiller à l’éducation du Doberman et à l’éducation des enfants envers l’animal (le respecter, ne pas lui faire mal, identifier les moments où il est recommandé de le laisser seul, etc.). Au risque de le répéter, il est toujours déconseillé de laisser un enfant seul avec un chien, même avec un Doberman.
