Les maladies du chat

Quelles sont les maladies du chat les plus courantes : comment les détecter pour réagir rapidement et en parler à votre vétérinaire ? Nous passons en revue ici les maladies du chat les plus courantes, de même que celles que vous pouvez le mieux et le plus rapidement détecter, afin de réagir vous-même ou d’en parler à votre vétérinaire.

Les symptômes courants des maladies félines

L’observation de symptômes est susceptible de confirmer ou d’infirmer la suspicion d’une maladie chez le chat. D’ordre général, il peut s’agir d’un changement de comportement. Il peut ainsi être amené à dormir davantage, à se rendre plus fréquemment à la litière ou à manquer d’appétit. Il peut éventuellement se montrer agressif ou apathique. L’évolution de son tempérament est donc à surveiller, mais ne constitue pas un élément suffisant pour savoir s’il est malade.

Pour identifier une maladie du chat, d’autres symptômes sont à prendre en compte. Cela comporte des problèmes dermatologiques, comme une perte de poils ou la formation de croûtes. L’animal de compagnie peut aussi éprouver des difficultés à uriner ou faire ses besoins. Ce qui peut sous-tendre une pathologie liée au système digestif. Un chat qui halète ou a du mal à respirer nécessite une consultation auprès d’un vétérinaire.

Les maladies les plus courantes chez le chat

Avec un niveau de gravité variable, on distingue plusieurs maladies du chat. Celles-ci peuvent se classer en fonction de la pathologie, de la nature infectieuse ou de la zone corporelle atteinte.

Les maladies virales et infectieuses du chat

Un animal de compagnie peut souffrir d’une immunodéficience féline (FIV), également appelée sida du chat. Il s’agit d’une infection virale, semblable au VIH chez l’homme. Toutefois, il n’y a aucun risque de transmission interespèce. Cette maladie du chat se caractérise par une affection du système immunitaire.

Il existe d’autres pathologies infectieuses et causées par des virus. C’est le cas de la péritonite infectieuse féline (PIF) sèche ou humide. Elle peut provoquer des lésions oculaires, une insuffisance rénale, des troubles digestifs et une affection du système nerveux. Quant à la leucose, il s’agit d’une maladie infectieuse grave, à l’origine de difficultés respiratoires et de faiblesses cardiaques.

Les maladies du système urinaire du chat

Les cystites sont des inflammations de la vessie qui peuvent avoir de lourdes conséquences sur la santé de l’animal. Elles sont parfois dues à la formation de calculs urinaires.

Les maladies digestives du chat

La maladie inflammatoire chronique de l’intestin constitue l’une des affections digestives les plus courantes chez le chat. La MICI peut toucher l’intestin grêle, le gros intestin et l’estomac. Elle provoque une perte d’appétit, des diarrhées hémorragiques, ainsi que des vomissements. La gastro-entérite aiguë et la gastrite sont deux autres maladies du chat liées au système digestif. Un problème digestif peut être la cause d’une pathologie, comme une infection virale ou le développement d’une tumeur. Les symptômes peuvent traduire une intolérance alimentaire.

Les maladies respiratoires du chat

Le coryza est une maladie du chat qui atteint son système respiratoire. De manière générale, l’animal tousse et éternue à intervalles réguliers. Des épanchements de liquide se produisent au niveau des yeux et du nez. Le coryza a tendance à fatiguer le chat prématurément et à altérer son appétit. Cette pathologie peut être mortelle si l’animal est de constitution faible ou fragilisé par d’autres problèmes de santé. Parmi les différentes maladies du chat associées aux voies respiratoires, on retrouve :

• la grippe ;
• la pneumonie ;
• l’asthme ;
• l’œdème pulmonaire.

Les maladies de peau du chat

Plusieurs affections dermatologiques sont observées chez le chat. Il peut s’agir d’eczéma, de peau sèche ou d’allergies. La dermatite atopique constitue une autre maladie du chat liée à son épiderme. Cette pathologie chronique survient le plus souvent à cause d’une sensibilité allergique à une substance ou un parasite. Les pollens, un ingrédient de son alimentation ou les acariens en sont les causes principales. Sans prise en charge, elle peut déboucher sur une conjonctivite, une rhinite ou une atteinte des bronches.

Les parasites externes du chat

La gale auriculaire du chat

La gale des oreilles est très fréquente chez les chats provenant de refuges ou d’élevages, elle se transmet très facilement par simple contact et frappe souvent les chatons. Elle est due à un acarien qui s’installe dans l’oreille du chat et provoque des inflammations parfois très gênantes. Le chat atteint se gratte intensément jusqu’à provoquer des lésions de la peau.

La teigne du chat

La teigne du chat affecte la peau de l’animal et est causée par un champignon parasite.
Elle est très contagieuse d’un chat à l’autre et peut se transmettre à l’homme.

Ce champignon parasite est extrêmement résistant dans l’environnement (tapis, moquettes, terre, herbe…) et il est donc assez difficile de s’en débarrasser. Le chat atteint présente des zones sans poils sur la face et le bout des pattes.

Les puces

Les puces du chat sont fréquentes et actives toute l’année dans nos maisons chauffées. Les piqûres de puces peuvent provoquer des démangeaisons plus ou moins violentes chez le chat, voire des allergies.

Mais les puces peuvent aussi transmettre des maladies comme l’hémobartonellose féline qui provoque de l’anémie, ou bien un type de ténia si le chat ingère des puces en se toilettant.

Ce parasite peut transmettre la bartonellose, également appelée la maladie des griffes du chat. Elle peut être asymptomatique ou provoquer de la fièvre, de l’anémie, des troubles nerveux, une réaction inflammatoire. Pour les cas les plus avancés, un vétérinaire peut prescrire un traitement médicamenteux, sous antibiotiques. Par griffure ou par morsure, cette maladie du chat demeure transmissible à l’homme.

Vous pouvez protéger votre chat en lui appliquant un produit antiparasitaire externe.

Les principales maladies transmises au chat par les tiques

La maladie de Lyme

La maladie de Lyme est due à une bactérie qui se répand dans l’organisme, provoquant fièvre et douleurs articulaires et musculaires. D’autres signes peuvent aussi s’observer : insuffisance rénale, cardiaque, problèmes cutanés, gonflement des ganglions ou troubles nerveux.

Le traitement de la maladie de Lyme se fait par administration d’antibiotiques.

La maladie de Lyme chez le chat est difficile à détecter, la meilleure prévention est donc de traiter le chat avec un produit antiparasites externes.

L’ehrlichiose

La bactérie responsable de l’ehrlichiose s’installe dans le sang et y provoque des effets pouvant être irréversibles avec le temps. Le chat présente fièvre, fatigue, douleurs articulaires, vomissements. Les symptômes peuvent toutefois passer inaperçus. Le traitement par antibiotique doit être entrepris tôt. La difficulté du diagnostic doit vous encourager à prendre toutes les mesures de prévention possibles : traitement antiparasitaire et contrôle du chat au retour de toute promenade à l’extérieur.

L’hémobartonellose féline

Un diagnostic précis se fait par analyse sanguine et son traitement prévoit des perfusions et l’administration d’antibiotiques et anti-inflammatoires. La prévention est ici encore la meilleure des armes pour protéger votre chat de cette maladie transmise par les tiques.

Les maladies parasitaires internes du chat

Si votre chat perd l’appétit, est victime des diarrhées fréquentes, d’un abdomen gonflé, s’il vomit, s’il maigrit, vous pouvez suspecter la présence de parasites intestinaux. Il en existe principalement trois types : les ascaris ou vers ronds, les ténias ou vers plats et les giardias qui sont des protozoaires.

Le chat peut être contaminé en ingérant directement des larves ou des œufs de ces parasites, ou bien en ingérant d’autres animaux eux-mêmes infestés, comme les puces par exemple, ou bien encore en buvant de l’eau contaminée.

Le chat donnera des signes d’amaigrissement, il pourra vomir, avoir la diarrhée, présenter un ventre gonflé, vous pourrez reconnaître des œufs ou des larves dans ses selles… La meilleure protection est la prévention à l’aide d’un traitement antiparasitaire interne.

Les autres maladies du chat

En fonction de l’âge, de la race ou de prédispositions génétiques, un chat présente un risque variable de contracter d’autres pathologies. C’est le cas de ces maladies du chat : 

• le fibrosarcome félin ;
• le syndrome urologique félin ;
• l’insuffisance rénale ;
• l’hyperthyroïdie ;
• Le diabète.

Prévenir les maladies du chat

Par mesure de précaution, il est recommandé de prévoir plusieurs actes préventifs afin de limiter le risque de maladie du chat. Cela passe tout d’abord par un régime alimentaire sain et équilibré. Il convient également d’adopter une nourriture adaptée à son profil, sa santé. Par exemple, des croquettes pour chat stérilisé ou diabétique.

En matière de soins et d’hygiène de vie, attardez-vous aussi sur les solutions suivantes :

• la vaccination ;
• la vermifugation ;
• la propreté de ses espaces de vie et ustensiles (gamelle, litière…) ;
• la stérilisation.

En ce qui concerne ce dernier point, une intervention chirurgicale chez un chat mâle ou une femelle minimise le risque de cancers et d’infections.

Certaines vaccinations sont indispensables pour protéger votre chat contre des maladies spécifiques. La vaccination contre la calicivirose (FCV), la panleucopénie féline (FPV ou typhus du chat) et la rhinotrachéite féline (FHV) est recommandée dans tous les cas. Si votre chat est en contact avec d'autres chats, potentiellement non vaccinés, il sera également nécessaire de le vacciner contre la leucose féline (FeLV). En cas de vie en collectivité (garderie, élevage, etc.), la vaccination contre la chlamydophilose féline doit être envisagée. Pour les chats voyageant à l'étranger, la vaccination contre la rage est obligatoire. Enfin, la vaccination contre le coryza du chat est fortement recommandée, car cette maladie est très contagieuse et peut entraîner des séquelles graves.

Quand faut-il consulter un vétérinaire ?

Beaucoup de maladies du chat sont difficiles à repérer par un propriétaire. Observez bien votre chat, caressez-le, jouez avec lui, soyez attentif au moindre signal. Prendre un rendez-vous chez le vétérinaire demeure recommandé si vous distinguez des symptômes persistants. Il peut être question d’une perte d’appétit ou de vomissements récurrents. Qu’il soit agressif ou prostré, tout changement de comportement est à prendre au sérieux, surtout s’il présente un caractère inhabituel et durable. Il est essentiel de consulter dès le moindre doute. Le cas échéant, cela permet de garantir une prise en charge rapide de la maladie du chat, d'obtenir des conseils professionnels avisés et de lui administrer un traitement efficace avec un médicament et/ou des soins adaptés.